vendredi 29 juillet 2011

Hussein Chalayan: L’angoisse personnalisée


Pour commencer, cet article est très long et j’en suis désolée, mais j’avais vraiment besoin de vous dire TOUT ça !
J’ai été récemment voir l’exposition d’Hussein Chalayan (que nous appellerons HC dans la suite de l’article parce que voilà, c’est long à écrire, et comme je vous écris au fil de ma pensée, il faut que je tappe vie!) qui se tient en ce moment au Musée des Arts Décoratifs à Paris. C’est une carte blanche laissée à l’artiste pour s’exprimer, et c’est de se fait d’autant plus intéressant je pense parce que ça permet à ce dernier de nous faire une synthèse du message qu’il veut faire passer, de prendre en quelque sorte du recul sur son œuvre et de dire « voilà au fond ce qui est important pour moi ».
Pour tout vous dire je ne connaissais ABSOLUMENT PAS ce créateur, mais même pas un peu, même pas de nom, rien du tout ! Ca aurait pu être le nouveau garagiste d’en face ça aurait été pareil… C’est pas glorieux je sais, mais c’est le cas, et c’est comme ça !
Donc pour lutter contre mon inculture, et parce que j’étais curieuse de voir « qui c’était celui-là », je suis allée à l’expo !
Je ne vais pas vous retracer toute l’histoire d’HC, mais grosso modo il est chypriote de naissance et a quitté son pays assez jeune, et il vivait entre Londres (où il vivait « en vrai ») et Chypre (où il allait voir sa famille). Donc double culture + déracinement oblige, il nous raconte pleins de choses notamment sur le voyage, le temps, la vitesse, les différences entre ses deux cultures…
Moi je voudrais vous parler de deux choses qui m’ont beaucoup marquées, et qui m’ont mises mal à l’aise au point qu’en sortant de l’expo je ne savais pas si j’avais envie de pleurer, de me reclure dans un coin, d’aller faire des achats super compulsifs pour me défouler, ou de manger… enfin bref j’étais ultra mal, sans savoir vraiment ce qui m’avait mise dans un état pareil.
Aujourd’hui ça fait déjà bien 2 semaines que j’y suis allée, et en voyant les affiches dans le métro, j’y ai repensé, et je pense que j’ai des pistes de réponses aux raisons de mon mal être…
Le déracinement :
Comme je l’ai dit très brièvement au-dessus, HC a quitté son pays très jeune. Je pense que quelque part Londres a été un vrai catalyseur de son développement artistique, mais il était perdu là-bas. Dans cette exposition il nous parle beaucoup des exilés, des réfugiés en fuite… Et il est très efficace ce garçon !! Tellement efficace qu’on se demande si il ne nous parle pas complètement de lui en fait. J’ai ressenti un grand vide, mais plus un vide intersidéral que vite fait un petit manque ! Quelque chose de très profond… Ce qui m’a marquée c’est par exemple cette capsule qu’il a imaginée et qui pourrait servir de maison à quelqu’un. Une capsule qui permettrait de voyager entre Londres et Chypre sans vraiment s’en rendre compte, tout en étant en extrême sécurité dans cette capsule qui rappelle étrangement le ventre maternel.

J’ai ressenti ce mal-être pendant toute l’expo en fait, et l’apogée ça a été ça…
La place de la femme :Hussein Chalayan nous parle beaucoup de la femme et de sa place dans la société occidentale, et orientale de part sa double culture, avec tout un jeu sur la burqua, qui a fait scandale d’ailleurs au moment du défilé, la femme qui nettoie, mais en même temps la femme libre, etc.
Dans l’un de ses défilés les plus merveilleux (printemps/été 2007), il nous éblouis avec nombre de ses créations qui se transforment directement sur le mannequin, c’est absolument incroyable. Le thème étant de retracer l’histoire de la mode, on retrouve pleins de clins d’œil aux pièces qui ont marqué la mode.
Mais voilà… à la toute fin du défilé, le dernier mannequin se retrouve complètement nue sur le podium. Mais pas nue/belle, ni nue/sexy, juste nue/froidement comme jetée en pâture au monde. Et après, comme à la fin de tous les défilés, tous les mannequins reviennent sur le podium, mais là elles font toutes le tour de celle qui est nue et qui reste au milieu là, seule, et qui s’en va en dernier. Là j’avais juste envie de pleurer. Je me suis sentie complètement atteinte, comme si c’était moi qu’on avait mise sur ce podium nue au devant le monde entier.

Voilà ce que moi j’ai ressenti. C’était un peu dur, mais malgré tout il en faut pour me mettre dans des états pareils ! Donc c’était une expo très forte et je vous la conseille vraiment parce que je pense que ça vaut le coup !
Si vous voulez plus d’info sur l’expo en elle-même, le site des Arts Déco est très bien fait je trouve.

jeudi 28 juillet 2011

17h, ou la déferlante d'envies soudaines...

17h. Dans 30 min j'ai officiellement le droit de quitter le bureau... dans 30 min!!! 30 minutes c'est pas du tout long, non c'est même très court, mais je ne sais pas pourquoi, à partir de 17h les muinutes s'allongent, et surtout en juillet! Je n'ose pas imaginer ce que ce sera en Août, mais heureusement on n'y est (presque) pas encore...
Alors voilà en attendant l'heure fatidique, je cherche des resto sympas, des boutiques à visiter, des expos à aller voir... je fais des listes... j'encadre mes post-it...
Mais le temps ne passe pas, c'est un problème! Donc pour faire passer le temps, voici la liste des mes découvertes à découvrir!

  • La cerise sur le chapeau: c'est un atelier qui confectionne des chapeaux, qu'on peut même personnaliser, et qui a l'air super sympa! Je l'ai découvert dans un article sur le défilé automne-hiver 2012 de Louis Vuitton, puisque c'est eux qui ont fait les chapeaux!
    Pour info c'est 11, rue Cassette dans le 6e à Paris
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  • La pâtisserie des rêves: il faut savoir que je suis une super (super) gourmande, et globalement tout le monde le sait! Donc dès que quelqu'un découvre une adresse sympa... c'est pour moi! C'est sympa hein?? Oui c'est super sympa, sauf qu'après moi, je rumine ça entre 17h et 17h30 (comme aujourd'hui)! Alors voilà cette pâtisserie, qui a d'ailleurs l'air d'avoir un merch très très sympa, fait des gâteaux de mamie, tout simples, mais à la sauce du jour, donc avec un petit truc en plus qui fait qu'on devient accros (paraît-il, je confirmerai plus tard!). Voili, voilou! Là je cherche une bonne excuse d'aller y faire un tour...
    Adresse: 93. rue du Bac dans le 7e, à Paris toujours...

  • Le resto boco:  (gourmande j'avais prévenu...) C'est un resto bio près d'Opéra qui fait tout dans des bocaux!! J'adore l'idée, je m'imagine que tout doit être petit et mignon, et qu'ils doivent jouer avec la transparence du bocal et faire des plats avec pleins de couleurs... Il paraît que c'est très bon, et pas très cher, mais qu'au niveau des quantités c'est pas ça... enfin c'est un resto de filles quoi!
    Adresse: 3, rue Danielle Casanova dans le 1e

  • Jadis et Gourmande: ça c'est une chocolaterie qui paraît-il est bonne, le chocolat n'y est pas très gras... ce qui est un sacré plus tout de même, surtout pendant l'été, même si c'est pas cette année qu'on va sortir le maillot, mais quand même! Bref je disais un chocolat pas mauvais et pas gras, mais pas fou non plus! Ce qui est potentiellement fou par contre, ce sont les tablettes de chocolat customisées, super mimi, qui vous disent "viens je suis super bonne" (sans mauvais jeux de mots bien sûr!).

    Voilà, c'est tout, pour le moment! Je vais donc tester tout ça ASAP (pas trop ASAP quand même hein parce que gâteaux+resto+choco...).

    17h34! J'ai super faim maintenant, mais je peux ENFIN partir!!

    mercredi 27 juillet 2011

    C'est l'automne à Paris: envie de bleu canard!!!

    Sources des images:
    www.mehuldyechem.com/pigment-orange.htm
    maviededinde.files.wordpress.com/2011/05/loreal-orange.jpg
    www.elle.fr

    samedi 23 juillet 2011

    Rencontre : Imane Ayissi, créateur de mode

    Comme vous l’avez peut-être lu dans la rubrique « Pour me connaître (un peu) mieux », je suis une passionnée de mode, et c'est donc sur ce thème que je vais commencer sur ce blog.
    J’ai découvert récemment un jeune créateur camerounais. C’est écrit dans le titre, il s’agit d’Imane Ayissi. Il est arrivé en France il y a plus de 10 ans comme danseur, puis a fait du mannequinat et s’est ensuite tourné vers ce qui l’intéressait vraiment : la mode. Il a lancé sa première collection "Coccinelle" en 1992 et essaye aujourd'hui de se faire une place dans la mode parisienne.
    Je dois avouer que je me faisais une image très stéréotypée de la mode africaine. Une image à base de boubous, de couleurs bariolées, de tissus africains (qui sont d'ailleurs pour la plupart fabriqués en Chine et au Danemark… juste en passant !). Je me suis donc trouvée bien bête quand j’ai découvert les créations d’Imane Ayissi… La culture africaine dans tout ce qu'elle a de plus riche y est complètement mais très délicatement présente. On y retrouve des inspirations de masques, de costumes traditionnels, de cultes religieux… le tout étant d'une immense modernité, très sobre et majestueux.
    J’ai été très touchée par la façon dont Imane Ayissi rend hommage à l’Afrique à travers son art.
    Je vais essayer de vous parler, avec mes mots pas très pro certes, mais qui ont le mérite d'exister, de deux collections : Voodoo Mood (Automne/Hiver 2009/2010) et Mimbak (Printemps/Eté 2012) qui m’ont particulièrement touchées. Pourquoi ? Parce que la première raconte le vodou à travers ses codes (les poupées, les neouds…) mais sans être intrusif. C'est-à-dire que toute la collection est basée sur la coupe des vêtements et le travail de la matière. Chaque look est fait entièrement en noir ou en blanc et finalement on ne se concentre que sur le vêtement et ça nous permet de nous interroger justement sur les codes qui sont utilisés.

    Imane Ayissi - Voodoo Mood - Automne/Hiver 2009/2010

    La deuxième collection est inspirée des cicatrices, c’est d’ailleurs ce que veut dire le terme Mimbak. Ce qui est intéressant c’est de voir que ce mot, dans le dialecte que parle le créateur, veut aussi dire rayures. Et par conséquent toute la collection va être basée là-dessus. Ce qui m’a complètement bouleversée (le mot est fort mais très juste) c’est la simplicité de cette collection très « nature » où la femme est incroyablement mise en valeur dans tout ce qu’elle a de plus féminin, notamment par une veste qu’on retrouve tout au long de la collection dans plusieurs coloris, et qui je dois dire me fait craquer.
    Un travail des coupes toujours, mais aussi une importance du choix des matières cette fois qui donne beaucoup de relief à la collection je trouve.

     

    jeudi 21 juillet 2011

    Premier message

    Voici le premier message de ce blog!
    Pas facile de se lancer, il y a tellement de choses par lesquelles je voudrais commencer que... je ne sais plus! C'est comme quand on n'a pas vu quelqu'un depuis longtemps et qu'on voudrait tout lui dire, et rien ne vient.

    Donc voilà, comme il faut bien commencer quelque part, alors je commence!

    Je voudrais vous présenter ce blog, enfin la façon dont je le vois, dans un premier temps.

    Je voudrais pouvoir vous parler de ce qui me touche, des choses qui me marquent, ou même juste de ce qui me passe par la tête.
    Le but n'est pas de vous raconter ma vie sentimentale en long en large et en travers, ou de vous montrer toute ma garde-robe, mais juste de partager certaines pensées avec vous.
    Par conséquent n'hésitez pas à réagir, ce que je souhaite avant tout à travers ce blog c'est profiter de l'immensité d'Internet pour pouvoir rencontrer des gens qui me ressemblent... ou pas justement!

    Bonne lecture et à très bientôt pour un "vrai" article cette fois!